Qu’est-ce -qu’un Aérographe ?
Un aérographe est un petit outil à commande pneumatique qui vaporise divers médias, dont l’encre et la teinture, mais généralement la peinture par processus de nébulisation. Les pistolets à peinture sont développés à partir de l’aérographe et sont toujours considérés comme un type d’aérographe.
L’un des premiers aérographes est breveté en 1876 par Francis Edgar Stanley de Newton, dans l’état du Massachusetts aux États-Unis. Stanley et son frère jumeau sont également connus pour l’invention d’un procédé de revêtement en continu de plaques photographiques ( Stanley Dry Plate Company ), et plus encore pour leur Stanley Steamer. Aucune image artistique ayant utilisé ce vaporisateur de peinture n’existe ou encore connue.
Les premiers aérographes
Le premier instrument à être nommé airbrush est développé par Abner Peeler pour la peinture à l’aquarelle et d’autres fins artistiques. Il utilise un compresseur à commande manuelle. C’est un outil assez brut, fabriqué à partir de pièces de rechange dans l’atelier d’un bijoutier, tels que des tournevis et d’anciens chalumeaux.
Celui-ci est commercialisé par Liberty Walkup, qui a également enseigné la technique de l’aérographe au maître impressionniste américain Wilson irvine à la Air Brush School ( Rockford, Illinois ).
Le premier aérographe de type "atomiseur" est inventé par Charles Burdick en 1893 et présenté par la compagnie de matériaux d’art Thayer et Chandler à l’exposition universelle colombienne de Chicago. Burdick fonde la Fountain Brush Compagny aux États-Unis et lance sur le marché la première série d’aérographes. Le dispositif mis en vente est essentiellement le même que l’aérographe moderne ressemblant à un stylo. Son fonctionnement, toutefois, diverge un peu de celui du dispositif de Peeler.
Aerograph, la compagnie originale de Burdick, fabrique et vend encore des aérographes en Angleterre.
En 2000, Thayer and Chandler est acquise par Badger Air Brush Co. Badger Air-Brush perpétue la tradition Thayer et Chandler de fabrication de fusils aérographe de qualité, d’outils et de compresseurs.
Utilisation de l’aérographe
L’utilisation de l’aérographie est très répandue dans la manipulation photographique, mais aussi dans la réalisation de livres.
Depuis les débuts de l’aérographie, les artistes et les illustrateurs commerciaux réalisent que les pistolets d’aérographie leur permettent de créer des images très fournies et au réalisme percutant. les artistes utilisent souvent l’aérographe en combinaison avec des pochoirs découpés ou des éléments détourés à main levé pour bloquer de manière contrôlée l’écoulement de la peinture sur le support. La publicité utilise maintenant des images à l’aérographe, tout comme les industries de l’édition, autant pour les couvertures de livres qu’en bande dessinée.
Utiliser pour retoucher des photos
Avant l’avènement du numérique, l’aérographe a longtemps été utilisé pour modifier des photos. Entre les mains expertes, le pistolet rend le trafic de l’image pratiquement imperceptible.
Par exemple, en ex-URSS, durant la déstalinisation, de nombreuses photographies de fonctionnaires ont été modifiées à l’aérographe, masquant souvent des personnes en entier.
En terme aérographie en anglais se traduit par "airbrush" et on parle souvent d’une "airbrushed photo" pour décrire des photos glamour dans lesquelles les imperfections d’un modèle ont été retirées, ou dans lesquelles leurs attributs ont été améliorés. Le terme a souvent été appliqué de manière péjorative pour décrire les images de perfection féminine irréalistes, particulièrement en référence aux photos de magazines pour adultes.
L’avènement de la technologie de l’imagerie numérique a rendu les modifications à l’aérographe pratiquement obsolètes. On préfère maintenant aux pistolets des programmes éditeurs d’image, comme Photoshop, qui sont capables d’un travail de retouche encore plus subtil. Dans l’industrie de la retouche, la technique de l’aérographe est désormais considérée comme une pratique de bas de gamme, de qualité nettement inférieure aux modifications numériques qui servent aujourd’hui dans les hautes sphères de l’industrie de la mode.
Le maquillage à l’aérographe
L’utilisation de l’aérographie pour appliquer du maquillage est populaire au cinéma. L’aérographe vaporise le maquillage sur la peau, alors que la technique traditionnelle privilégie l’application au pinceau.
Le maquillage à l’aérographe est maquillage vaporisé sur la peau à l’aide d’un pistolet aérographe, plutôt qu’avec une éponge, une brosse ou les doigts, comme le veut l’usage traditionnel. Ce type de maquillage est populaire au cinéma, au théâtre et dans le monde des cosmétiques : des dispositifs conçus pour l’usage cosmétique personnel à la maison sont disponibles.
Les systèmes d’aérographie conçus à ces fins sont généralement plus petits et fonctionnent à une pression plus faible que les systèmes utilisés dans les applications industrielles. La technique à d’abord été utilisée en 1925 sur les acteurs du film Ben Hur où les maquilleurs utilisent un pistolet aérographe pour appliquer le maquillage à une grande distribution. Le maquillage par aérographe a depuis gagné en popularité dans l’industrie du divertissement.
Popularité du maquillage à l’aérographe
Le maquillage à l’aérographe devient populaire avec l’avènement de l’art vidéo et la télévision (HD). La poudre traditionnelle ou le maquillage à base liquide faisant ressortir les pores et les rides à l’écran, on leur préfère le maquillage vaporisé, qui connecte la peau avec des millions de gouttelettes de formule. L’effet obtenu par vaporisation est naturel et simple si appliqué correctement, beaucoup moins lourd que le maquillage traditionnel.
Le maquillage à l’aérographe est également utilisé pour l’ombre à paupières, le fard à joues, le dessin des sourcils et des lèvres. Il peut être appliqué en couches, ombragé, mis en évidence, ou bien profilé.
Des effets fantaisistes ou des effets spéciaux peuvent être appliqués au pochoir ou créés à main levée.
Comment fonctionne un aérographe
L’aérographe fonctionne en faisant passer un courant d’air comprimé rapide à travers un tube venturi, ce qui crée une réduction locale de la pression d’air. Cela permet à la peinture d’être tirée à partir d’un réservoir relié à la pression atmosphérique normale. La vitesse élevée du courant d’air atomise la peinture en gouttelettes très fines.
L’artiste contrôle la quantité de peinture vaporisée en utilisant un levier de déclenchement muni d’une aiguille très fine qui active l’ouverture au degré désiré. Cette ouverture contrôle le dosage de peinture à envoyer sur le support. Un degré d’atomisation très fin permet à l’artiste de créer un effet de mélange très lisse.